Autonomisation économique de la femme: des femmes rurales s’impatientent
Au cours de l’élaboration des plans communaux de développement (PCD), le rapport diagnostic révèle que les principales sources de revenu de la femme rurale proviennent essentiellement de l’agriculture, l’élevage, le maraichage et le petit commerce. La plupart des activités se déroulent en saison pluvieuse. Pendant la saison sèche, la majorité des femmes se retrouve sans activité.
Conscientes que le sous emploi est une variable explicative de l’ampleur de leur pauvreté, les femmes rurales s’organisent en groupements. Une tribune par laquelle elles mènent des réflexions et multiplient des actions en faveur leur autonomisation économique.
C’est ainsi que notre sortie sur le terrain, nous a permis de recueillir auprès des femmes du monde rural des doléances adressées à leurs autorités communales respectives. La synthèse de ces doléances se résume comme suit :
- Construire et équiper des centres d’apprentissage des métiers pour les femmes
- Former les femmes en technique de fabrication de savon, soumbala et tissage
- Acquérir du matériel de fabrication de savon
- Former les femmes en technique moderne d’embouche
- Former les femmes à fabrication et à l’utilisation des foyers améliorés
- Equiper les femmes en poulets de races améliorées
- Construire et équiper les maisons de la femme dans les communes rurales
A l’issus des différentes grappes que j’ai animées avec les femmes de quelques communes rurales, il serait important d’investir certes, dans la formation aux métiers et la création des petites unités de transformation mais, la plupart de ces femmes ont besoin d’une éducation financière. En effet, elles doivent comprendre le monde économique et financier dans lequel elles vivent afin de prendre d'autres initiatives efficaces pour améliorer leur bien-être financier.
Pour ce faire, je suggère de:
- rendre plus dynamique les Groupements Villageois Féminins (GVF)
- sensibiliser sur la culture entrepreneuriale basée principalement sur l’autofinancement de leurs activités.
Dans une politique d’autonomisation économique de la femme rurale, l’entrepreneuriat serait une option à ne pas négliger car, elle permet de mettre l’énergie et la créativité à profit de l’innovation, de la réduction de la pauvreté et du chômage pendant la saison sèche à travers la création de micro projets et des emplois.